La galerie Rosa Turetsky a le plaisir d’accueillir Sandrine Pelletier pour sa troisième exposition personnelle en ses murs. Vivant et travaillant entre Lausanne et Le Caire, l’artiste suisse présente une série inédite d’œuvres textiles et céramiques à travers elle rend compte des recherches qu’elle conduit depuis près de 20 ans.
Dans Spicilège – le terme résonne comme une incantation de l’Italie méridionale –, l’artiste brode minutieusement de grands paysages aux confins de l’abstraction ou livre de manière confondante des images saisies en zone de conflit. Sandrine Pelletier invoque également une de ses anciennes créations de laine et de goudron présentée à la galerie (GooBye, 2009), à travers une grande échappée de chevaux aux silhouettes de dentelle blanche.
Réminiscence ou un retour aux sources, Spicilège retentit comme le retour d’une longue pérégrination. Revenant sur ses pas et sur le médium qui l’avait fait connaître, avec curiosité et émerveillement, l’artiste affirme, à l’instar de Stendhal, que «ce [qu’elle ] j’aime dans les voyages, c’est l’étonnement du retour».