Amita Makan
L’exubérance des matériaux est l’élément le plus frappant du travail d’Amita Makan : des tissus soyeux, des rubans fins et des cristaux de roche forment avec raffinement des voiles et des broderies pouvant être appréciés tant d’une face que de l’autre. L’artiste porte une attention toute particulière au choix des tissus. L’expérience visuelle qui découle de son œuvre est sensuelle et enivrante. La juxtaposition des matières fait émerger les textures. Le mat et le brillantse font face et créent reliefs, accidents, dimensions additionnelles et topographies variées. Les récits sont délivrés via ces animations ; de nouvelles choses ne cessent de se révéler ...
Brenton MaartQuelques-uns des concepts qui façonnent ses œuvres – habituellement reflétés ou suggérés dans le titre même des pièces – renvoient à la philosophie spirituelle de l’Hindouisme ancien et du Bouddhisme. Cela inclut notamment les écritures de la Bhagavad Gita et des Upanishads, l’épopée de Mahabharata, ainsi que les textes bouddhistes du Mahayana Sutras : tous offrent des conseils et proposent une manière de comprendre la vie. Dans d’autres cas, le titre des œuvres – Unfulfilled Desires, Loose Ends, Suspended – exprime la beauté et la nature éphémère de l’existence. « Mes œuvres sont l’expression d’une quête visant à trouver des réponses aux expériences de la vie », dit Amita Makan.
Son utilisation de matériaux particuliers est délibérée : elle crée avec des tissus spéciaux tels que le coton indien filé à la main, l’organza, la soie et la tulle ; des paillettes et des découpes de saris d’époque ; des fils de soie, de viscose et de métal. « Le tissu évoque la peau – sensuel, poreux et vulnérable face au temps », dit-elle.
Cette alchimie entre le concept et le médium crée la sensibilité, le caractère et l’émotion des œuvres. L’interaction à l’intérieur-même des pièces, les idées et motivations qui les façonnent, les récits qui les expliquent et l’usage de matériaux très spécifiques créent toute la poésie de ces œuvres d’art.
The first striking thing when encountering Makan’s work is her exuberant use of materials: swatches of silk and silken threads, sequins and crystals and ribbons come together on fabric that shimmers or is netted, like a veil, to reveal both the front and the back. She is lavish in her choice of media. The viewing experience is sensuous and seductive. Presenting one medium against another, the textures emerge. Matt and gloss interface to create physical relief, visual buckles, additional dimensions and varied topographies. Narratives are told through these animations; new things always emerge ...
Brenton MaartSome of the concepts that inform her works – usually reflected or hinted at in the titles of the pieces – draw on ancient Hindu and Buddhist spiritual philosophy, including scriptures from the Bhagavad Gita and the Upanishads, the epic narrative Mahabharata and the Buddhist Mahayana Sutras, all of which offer guidance and a way of understanding life. In other cases, the titles of the works – Unfulfilled Desires, Loose Ends, Suspended – signify the beauty of life and its transitory nature. ‘My artworks are expressions of a quest to find answers to life experiences,’ says Makan.
Her use of particular materials – special fabrics, including handwoven Indian cotton, silk organza, silk and tulle; sequins and cut-up vintage saris; and silk, viscose and metallic threads – is deliberate. ‘Fabric is reminiscent of skin – sensual, porous and vulnerable to time,’ she says.
It’s this chemistry between concept and media that informs the sensibility, sensitivities and emotion of the works. The interplay within the artworks themselves, the ideas and motivations that inform them, the narratives that explain them, and the use of very specific materials and media are what create the poetry in the pieces.